En cette période printanière, alors que les étals des poissonniers regorgent de produits de la mer, il est temps de redonner leurs lettres de noblesse à deux poissons injustement délaissés : le merlan et le tacaud.
Ces espèces, autrefois très prisées dans la cuisine française traditionnelle, méritent amplement notre attention pour leurs qualités gustatives et nutritionnelles.
Le merlan : un poisson délicat aux multiples atouts
Le merlan (Merlangius merlangus) est un poisson blanc à la chair fine et délicate, particulièrement abondant dans les eaux françaises en avril.
Avec seulement 80 calories pour 100 grammes, il constitue une excellente source de protéines maigres et de minéraux essentiels.
- Teneur en protéines : 18g/100g
- Riche en vitamines B12 et D
- Excellent apport en phosphore et iode
- Prix moyen : 8-12€/kg
Suggestions de préparation du merlan
Les chefs contemporains redécouvrent le merlan et proposent des recettes innovantes qui mettent en valeur sa délicatesse. La cuisson doit être douce pour préserver sa texture.
Les statistiques montrent une augmentation de 15% de sa consommation depuis 2020, témoignant d’un regain d’intérêt pour ce poisson.

Le tacaud : le trésor méconnu de nos côtes
Le tacaud (Trisopterus luscus), cousin du merlan, est encore plus méconnu malgré ses qualités gustatives remarquables. Sa chair tendre et savoureuse se prête à de nombreuses préparations.
Selon les données de FranceAgriMer, son prix accessible (5-8€/kg) en fait une alternative économique intéressante.
- Chair ferme et savoureuse
- Excellent rapport qualité-prix
- Pêche durable et locale
- Disponibilité optimale en avril
Valorisation culinaire du tacaud
Les restaurateurs avant-gardistes intègrent de plus en plus le tacaud dans leurs menus.
Une étude menée auprès de 50 restaurants gastronomiques révèle que 30% d’entre eux proposent désormais ce poisson sous diverses formes : en papillote, en filet poêlé ou en brandade revisitée.
Impact environnemental et consommation responsable
La consommation de ces espèces présente un avantage écologique certain. Leur pêche, principalement locale et artisanale, génère une empreinte carbone réduite comparée à celle des poissons d’élevage ou importés.
Les stocks sont considérés comme stables selon les dernières évaluations de l’Ifremer.
Conseils d’achat et de conservation
Pour sélectionner un merlan ou un tacaud de qualité, observez ces critères essentiels :
- Œil vif et brillant
- Odeur marine légère
- Chair ferme au toucher
- Branchies rouge vif
Le merlan et le tacaud représentent une opportunité unique de diversifier notre consommation de poisson tout en soutenant la pêche locale.
Leur redécouverte s’inscrit dans une démarche plus large de valorisation des espèces traditionnelles et de consommation responsable.
En avril, période optimale pour leur dégustation, n’hésitez pas à les intégrer dans vos menus pour découvrir leurs saveurs subtiles et contribuer à la préservation de notre patrimoine culinaire maritime.
Face aux enjeux de la surpêche et de la préservation des ressources marines, ces poissons « oubliés » constituent une réponse pertinente et savoureuse pour une alimentation durable et équilibrée.
Leur renaissance dans nos assiettes témoigne d’une évolution positive des comportements alimentaires vers plus de diversité et de conscience environnementale.
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